RAT du RAT, RAT du RAT Avril 2018
Publié le 24/04/2018

Dans le cadre du projet FEDASIL, en ce qui concerne la partie collaboration avec le Dispatching, nous avons reçu une première demande d’accueil de deux patients (Jour 0). Ils sont Géorgiens. L’un dit avoir un traitement de méthadone 80 mg et du Lyrica, et dit souffrir d’épilepsie. L’autre prend uniquement du Lyrica. Il dit être épileptique et avoir une hépatite C.

Ils pourront être reçus le lendemain (le Jour 1) par la maison médicale des Marolles où ils recevront une prescription pour une semaine, et pourront aller chercher leur traitement dans une pharmacie proche de la MM. Ils pourront ensuite se rendre avant la fin de journée dans le centre d’accueil dans lequel ils résideront.

Ces patients ne seront finalement pas reçus par le R.A.T., car l’un d’entre eux avait déjà fait une demande d’asile auparavant, et les deux personnes ne veulent pas se séparer. Ils ne rentrent donc plus dans le cadre du projet.

Cette première demande soulève des questions d’ordres politique, pratique, clinique, mais également éthique et déontologique.

D’un point de vue politique, nous nous sommes rendu compte que les demandeurs d’asile qui déclarent une addiction au Dispatching sont à 99% des Géorgiens. La Géorgie étant répertoriée dans la liste des pays sûrs, ces personnes font l’objet d’un circuit de procédure d’asile accéléré, de sorte qu’ils sont déboutés très rapidement.

Dans ce RAT du RAT, nous consacrons un article sur la question de qui sont ces ressortissants géorgiens, ainsi que sur l’histoire récente de ce pays.

Nous avons donc décidé de convoquer le Comité Consultatif pour nous aider à réfléchir et à se positionner comme acteur psycho-médico-social du projet.

Qui reçoit-on ? Combien reçoit-on de personnes ? De quoi est-on responsable ?

Voici la proposition de procédure d’accueil du patient telle que nous l’avons conçue avec le Comité Consultatif:

Nous recevrons les demandes de personnes éligibles à la procédure d’asile et présentant une addiction aux opiacés. Pour ce faire, et par mesure de précaution pour le médecin, le Comité a décidé d’utiliser des tigettes pour détecter la présence d’opiacés dans les urines.

 

La procédure établie est la suivante:

Le jour 0,  le Dispatching adresse la demande au RAT.

L’AS du RAT contacte le MG du RAT pour deux RDV, respectivement les jours 1 et 2.

Le jour 1, l’AS du RAT contacte la pharmacie à Bruxelles. Le médecin du RAT reçoit quant à lui le patient et lui prescrit son traitement pour un jour, car il reverra le patient le lendemain.

Le jour 2, le Dispatching informe l’AS du RAT du centre qui accueillera le patient.

L’AS du RAT contacte la pharmacie proche du centre pour accord de délivrance du traitement en attendant que le patient rencontre le médecin du centre, ou un médecin dans les environs. Ce médecin aura également été contacté par l’AS.

Le Dispatching revoit le patient avant midi, et lui indique le centre dans lequel il devra se rendre avant la fin de la journée.

Le patient se rend chez le MG du RAT pour sa deuxième consultation en début d’après-midi. Il recevra l’ordonnance délivrable par la pharmacie proche du centre.

Cette organisation permet au patient de se rendre dans son centre avant la soirée.

 

Deux membres du Comité Consultatif se penchent actuellement sur un protocole clair, afin que les médecins puissent travailler de façon confortable dans ce projet.

 

Par Alexandra Al Haffar