Entre ombre et lumière: les addictions. Drogues, religions, mondes virtuels. Consommez! Vivre pour consommer, consommer pour (sur)vivre
GIUSEPPE MUTI Responsable du cours “Géopolitique” du Département d’économie et de droit de l’Université de Cassino et du Latium du Sud.
Du Parrain à Gomorra : réseaux mondiaux et réseaux locaux dans les représentations du rapport entre drogue et mafias italiennes
La mafia et les drogues sont deux phénomènes œcuméniques, deux sujets de recherche scientifique sur lesquels il y a très peu de données quantitatives fiables et très peu de définitions et de sources qualitatives, rigoureuses dans la logique et fiables dans leur contenu. En dépit de leur indétermination très forte, « mafia » et « drogues » sont des mots et des concepts d’usage très répandu, qui leur font très souvent référence:
1) Stéréotypes et idées préconçues non critiques (la drogue en tant que telle, les homme d’honneur)
2) Aux imaginaires collectifs, sans fondement ou simplistes mais avec un fort impact psychologique et un large partage (guerre à la drogue; mafia comme pieuvre globale)
3) Véritables discours foucalutiens, cadres de sens largement acceptés, souvent implicites et fondés non pas tant sur leur cohérence historique ou théorique, mais sur la capacité d’agréger les pratiques et les intérêts qui légitiment les politiques et les processus sociaux. Tels que « prohibitionnisme et anti-prohibitionnisme ou le mythe de la mafia: mafia « domestique » et mafia impitoyable, qui est celle de la drogue) (Catégories d’interprétations méta-géographiques qui transcendent les faits physiques pour conquérir des significations différentes, politiques et souvent “naturalisées” dans un sens déterministe – pensez à la construction du sens du “continent européen” ou de la couple “Orient” et “Occident”)